dimanche 2 juin 2013

Salsugem Al Berto

Salsugem Al Berto

très silencieux j'attends que se décide quelque subite et magnifique métamorphose les moustiques redoublent de férocité recherchent les veines où coule le printemps ligneux des chardons et le sang végétal de volatiles animaux exhale des arômes dans la poitrine respirent encore les immenses nuits les pays aux neiges surprenantes... cocons sûrs pour cacher le corps… des arbres aux nodules vivants éclatent sur la peau en constellations de sève incandescente ensuite je déroule les mots adolescents et je recule jusqu'à atteindre la vision parfaite du début ces gribouillis colorés issus du premier crayon la graphie des eaux occultée par le corps-mère je reviens vers moi les doigts enflés par l'humidité presque solide de la maison le temps est un désastre dans la torpeur de son vol... il se déchire quand je pénètre le silence des demeures où j'ai vécu et les villes s'effondrent dans la folie… dans la mort qui a engourdi le regard lors du vieillissement des siècles je sais ce miroir m'incite à découvrir la mort le visage se fissure et des larves s'en échappent douces moisissures tourbillon d'air voix multiples... je sais ce miroir reflète le visage qui me trompe je passe la nuit dans les dents de la nuit je suppose qu'un de ces jours le matin se lèvera j'invente un cœur ouvert à l'invasion des huîtres malades je me prépare à produire la perle du sommeil éternel tandis que le monde continue à sécréter des catastrophes j'entends la rumeur effrayée des fourmis incessantes elles ramassent et rangent la moindre chose… loin de ce rêve d'été

Visita-me Enquanto não Envelheço visita-me enquanto não envelheço toma estas palavras cheias de medo e surpreende-me com teu rosto de Modigliani suicidado tenho uma varanda ampla cheia de malvas e o marulhar das noites povoadas de peixes voadores ver-me antes que a bruma contamine os alicerces as pedras nacaradas deste vulcão a lava do desejo subindo à boca sulfurosa dos espelhos antes que desperte em mim o grito dalguma terna Jeanne Hébuterne a paixão derrama-se quando tua ausência se prende às veias prontas a esvaziarem-se do rubro ouro perco-te no sono das marítimas paisagens estas feridas de barro e quartzo os olhos escancarados para a infindável água com teu sabor de açúcar queimado em redor da noite sonhar perto do coração que não sabe como tocar-te Al Berto Salsugem

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